Si la nouvelle loi passe et que le seuil de la TVA pour les auto-entrepreneurs est fixé à 25 000 € de chiffre d’affaires annuel, cela affectera directement de nombreux entrepreneurs.
La Nouvelle Règle sur la TVA pour les Auto-Entrepreneurs en 2025 : Ce Que Vous Devez Savoir
En 2025, les règles concernant la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) pour les auto-entrepreneurs vont connaître des changements significatifs. Si vous êtes à votre compte ou envisagez de le devenir, il est essentiel de comprendre ces nouvelles règles pour éviter les mauvaises surprises fiscales. Dans cet article, nous donner des exemples concrets pour mieux comprendre leur application, et proposer des solutions pratiques pour vous adapter à ce changement.
Exemple 1 : Marie, consultante en marketing digital
Marie est une auto-entrepreneure qui travaille dans le marketing digital. Son chiffre d’affaires actuel est de 2 500 € par mois, soit environ 30 000 € par an. En 2024, elle bénéficie encore de l’exonération de TVA car elle n’a pas dépassé le seuil des 34 400 € pour les prestations de services.
Cependant, en 2025, avec la nouvelle législation, le seuil de la TVA sera abaissé à 25 000 €. Cela signifie que dès qu’elle atteindra ce seuil, Marie devra commencer à facturer la TVA, même si son chiffre d’affaires est bien inférieur à celui de l’année précédente.
Scénario : Marie dépasse le seuil de 25 000 €
Si Marie continue sur la même lancée, elle pourrait atteindre 30 000 € de chiffre d’affaires annuel dès 2025, soit 2 500 € par mois. Comme son chiffre d’affaires dépasse le seuil de 25 000 €, elle devra commencer à facturer la TVA sur ses prestations.
Exemple concret :
- Avant 2025, Marie facturait 2 500 € par mois sans TVA.
- En 2025, elle devra facturer 20 % de TVA en plus, soit 500 € supplémentaires par mois (2 500 € x 20 %).
- Le montant total de ses factures mensuelles passera donc à 3 000 € (2 500 € + 500 € de TVA).
Pour Marie, cela aura plusieurs conséquences :
- Augmentation du prix pour les clients : Si ses clients sont principalement des particuliers, cela pourrait entraîner une hausse significative de leurs paiements mensuels.
- Gestion de la TVA : Elle devra désormais déclarer la TVA collectée auprès de l’État et la reverser trimestriellement ou mensuellement, selon son chiffre d’affaires.
- Récupération de la TVA sur les achats professionnels : Marie pourra également récupérer la TVA sur ses achats (par exemple, les outils de marketing, logiciels, etc.), ce qui pourrait alléger son fardeau fiscal.
Solution pour Marie
- Revue des prix : Marie pourrait augmenter ses prix en intégrant la TVA ou proposer des forfaits mensuels pour ses clients réguliers.
- Anticiper la déclaration de TVA : Il est important pour elle de bien organiser ses finances et de déclarer régulièrement la TVA pour éviter les retards et les pénalités.
- Logiciel de comptabilité : Utiliser un logiciel qui automatise la gestion de la TVA pour faciliter les calculs et les déclarations.
Exemple 2 : Juliette, professeure de yoga avec un tarif de 50 € par cours
Juliette est une professeure de yoga indépendante. En 2024, son chiffre d’affaires mensuel est de 2 200 €, soit environ 26 400 € par an, ce qui la place encore sous le seuil de la TVA (qui était de 34 400 € pour les prestations de services jusqu’à présent). Mais en 2025, avec l’abaissement du seuil de TVA à 25 000 €, Juliette devra commencer à facturer la TVA dès qu’elle dépasse ce seuil.
Scénario : Juliette dépasse le seuil de 25 000 €
Imaginons qu’en 2025, Juliette décide de donner plus de cours ou d’augmenter son tarif horaire. Son chiffre d’affaires mensuel passe alors à 2 500 €, soit 30 000 € par an, dépassant ainsi le seuil de 25 000 €.
Exemple concret :
- Avant 2025, Juliette facturait 50 € par heure pour un cours particulier. Si son chiffre d’affaires mensuel est de 2 500 €, cela signifie qu’elle donnait environ 50 cours par mois (2 500 € ÷ 50 € par cours).
- En 2025, Juliette devra ajouter 20 % de TVA sur chacun de ses cours, soit 10 € de TVA supplémentaires par cours (50 € x 20 %).
Ainsi, pour chaque cours particulier, son tarif passera de 50 € à 60 € (50 € + 10 € de TVA). Pour ses 50 cours mensuels, cela représentera 500 € de TVA collectée chaque mois (10 € x 50 cours).
Impact pour Juliette
- Augmentation du prix pour ses clients :
Pour ses clients particuliers, l’augmentation de 10 € par cours pourrait sembler importante, surtout si certains d’entre eux sont sensibles aux prix. Juliette devra bien expliquer à ses clients que cette augmentation est due à l’application de la TVA et non à une hausse de ses tarifs personnels. - Gestion de la TVA :
Juliette devra désormais gérer la TVA, en la collectant auprès de ses clients et en la reversant à l’État. Par exemple, sur ses 500 € de TVA collectée chaque mois, elle devra reverser cette somme à l’administration fiscale lors de ses déclarations de TVA (mensuelles ou trimestrielles). - Récupération de la TVA sur ses achats professionnels :
Juliette pourra récupérer la TVA qu’elle a payée sur ses dépenses professionnelles. Par exemple, si elle loue une salle de yoga pour 400 € par mois, avec 20 % de TVA (80 €), elle pourra récupérer ces 80 € de TVA sur ses achats professionnels, ce qui réduira la somme nette qu’elle devra reverser à l’État.
Solution pour Juliette
- Informer ses clients :
Il est essentiel que Juliette explique clairement à ses clients que l’augmentation de 10 € par cours correspond à la TVA qui est désormais appliquée à ses prestations. Cela permettra de limiter la confusion et de maintenir une bonne relation avec ses élèves. - Ajuster les prix si nécessaire :
Si l’augmentation de 10 € par cours est mal perçue, Juliette pourrait envisager de proposer des forfaits mensuels ou des abonnements, où la TVA est incluse dans un prix global. Cela pourrait rendre l’augmentation plus acceptable pour ses clients. - Optimiser la gestion de la TVA :
L’utilisation d’un logiciel de comptabilité ou de facturation est fortement recommandée pour automatiser la collecte et la déclaration de la TVA. Cela simplifiera la gestion administrative de Juliette, lui permettant de se concentrer sur son activité. - Faire appel à un expert-comptable :
Si Juliette a des doutes sur la manière de gérer la TVA, elle pourrait consulter un expert-comptable pour s’assurer que ses déclarations sont correctes et pour obtenir des conseils sur la meilleure manière d’intégrer la TVA dans ses prix.
Conclusion générale avec le nouveau seuil à 25 000 €
Avec l’abaissement du seuil de TVA à 25 000 € pour les auto-entrepreneurs, de nombreux entrepreneurs, comme Marie et Juliette, devront faire face à un nouveau défi fiscal. Ce changement pourrait avoir un impact significatif sur la gestion de leur trésorerie et de leurs prix, mais aussi sur la manière dont elles gèrent leurs relations avec leurs clients.
Quelques recommandations pour gérer ce changement :
- Anticiper les hausses de prix : Si votre chiffre d’affaires est proche du seuil, commencez à réfléchir à comment ajuster vos prix pour tenir compte de la TVA.
- Utiliser un logiciel de comptabilité : Cela vous permettra de mieux gérer la collecte de la TVA et de faire vos déclarations en toute simplicité.
- Faire appel à un expert-comptable : Si la gestion de la TVA vous semble complexe, n’hésitez pas à demander de l’aide à un professionnel pour éviter les erreurs fiscales.
En prenant ces mesures à l’avance, vous pourrez naviguer sereinement dans ce changement législatif sans trop perturber votre activité.